Chevaliers croisés en guerre civilisationnelle

Chevaliers croisés en guerre civilisationnelle

« Il est où le bonheur », chante-t-on parfois de manière amusante. « Elle est où la Covid », disait-on en chœur lors de certaines manifestations contre les mesures sanitaires abusives. « Il est où le nationalisme caquiste », pourrait-on maintenant fredonner ?

Les nationalistes québécois le réalisent de plus en plus : notre lutte devient démographique. L’immigration massive dénature notre paysage urbain, nos villes, nos villages et bien sûr, notre identité nationale. Le gouvernement caquiste de François Legault ne le comprend toujours pas. Ou ne veut pas le comprendre. Pire, il envisage même sérieusement à augmenter de nouveau les seuils d’immigration. Élue entre autres pour ses idées plus nationalistes, la CAQ n’est en fait qu’un clone libéral.

Le message de tout nationaliste doit dorénavant être axé autour des changements démographiques que nous subissons. C’est notre priorité, notre champ d’action. L’immigrationnisme est l’outil principal d’une mentalité multiculturaliste qui s’est infiltrée partout. Notre civilisation s’autodétruit, s’autoflagelle, nivelle vers le bas. Pour la première fois depuis la chute de Rome, l’Occident décline à la vitesse de la lumière. Les deux grandes guerres mondiales du 20e siècle n’auront pas même réussi ce tour de force. Les invasions barbares, qui marquèrent la fin de la puissance romaine, se réincarnent en 2020 dans un prisme mondialiste soutenu par nos élites. Le mondialisme (et ses dérivés que sont le multiculturalisme et l’immigrationnisme) entraîne le communautarisme, la multiplication des conflits ethnoculturels, un appauvrissement accéléré et une forme d’ensauvagement. Nous le voyons en France qui est frappée de plein fouet par une insécurité galopante. Les tensions raciales aux États-Unis symbolisent l’échec annoncé d’un vivre-ensemble idéalisé mais utopique. A travers ce chaos naissant, il y a un islam politique conquérant qui lui s’amène à vive allure. Il avance vite. L’islamisation de l’Occident n’est ni une blague, ni une fabulation de complotistes en manque de visibilité. Elle est bien là, sous notre nez. 

Nous vivons à une époque très trouble. Il y a d’abord cette prétendue crise raciale qui dans les faits a été orchestrée par une gauche militante et agressive qui fait du révisionnisme historique et donc de la haine de la civilisation occidentale, son principal credo. Ce fut la naissance du wokisme qui rapidement s’est institutionnalisé. Puis est arrivée soudainement une crise covidienne exagérée qui a pavé la voie à une récession économique et à des mesures liberticides. Après le covidisme, l’écologisme confineur s’invitera peut-être à la danse. La gauche mondialiste est derrière ces phénomènes qui ne servent ni plus ni moins qu’à nous affaiblir et à nous dominer. Elle aspire à s’emparer du pouvoir et surtout à le conserver à tout prix. 

La classe politique actuelle n’agit pas. Elle participe en fait à cet exercice de culpabilisation chronique qui occupe maintenant le quotidien des médias et des institutions. Accompagnée de ses compagnons idéologiques, elle laissera comme héritage un champ de ruine à la sauce macronienne. La gauche radicale attise la haine et le désordre mais ce sont les droitards, les nationalistes et les trumpistes sur qui pleuvent les étiquettes peu élogieuses. Pendant ce temps, les métropoles s’écroulent : Montréal, Toronto, Chicago, Seattle, Los Angeles, New York, Londres, Paris, etc. Le gauchisme est hors de contrôle. Elle laisse les éléments les plus extrémistes de son mouvement parler pour elle. Aujourd’hui, dans des gestes à caractère révolutionnaire, ils déboulonnent des statues, vandalisent des quartiers, mettent le feu partout, censurent leurs opposants, effraient les gens. Voilà de la violence verbale et physique qui repose sur des années d’endoctrinement socialiste et mondialiste. 

L’inaction des politiciens, autrement dit leur aveuglement volontaire, confirme une certaine complicité idéologique : il y a des politiciens excités intérieurement par la tournure des évènements, d’autres plus naïfs qui ne regardent que par la lorgnette du signalement de vertu et de la bien-pensance. Les nationalistes ont perdu du terrain et ce malgré quelques soubresauts ici et là en Europe et aux États-Unis. Ils forment désormais une force tranquille, effacée, largement muselée, ostracisée et incomprise. La gauche mondialiste redoute évidemment cette énergie patriotique capable de soulever les passions et les foules. Jadis figure de fierté et vecteur d’un réveil populaire, les nationalistes se sont endormis dans une espèce de pusillanime contagieux et grégaire. Quelques braves résistèrent encore, mais ils sont trop peu nombreux. 

Les mesures sanitaires et l’ascension des mouvements anarcho-bolchéviques firent lever une nouvelle horde de patriotes qui voulurent mettre fin au despotisme sanitaire et à l’hégémonie mondialiste. L’effondrement des libertés individuelles et de leur nation les attristaient. Il fallait défendre leur patrie adorée qui avait été laissée trop longtemps entre les mains de brigands idéologiques. Ces nationalistes avaient et ont toujours un défi colossale à relever : ils doivent sortir de leur tanière, entraîner le peuple avec eux et gagner la guerre culturelle. La majorité historique, celle qui est restée silencieuse voire indifférente face à la montée du mondialisme et qui est demeurée à l’écart pendant une bonne partie de la crise covidienne, manifeste de plus en plus son ras-le-bol devant les dérives du wokisme, l’autoritarisme gouvernemental et le comportement erratique de sa classe politique. 

L’Occident fissure de partout. Lorsque nous le croyions à l’agonie, il a toujours su se relever : les conflits mondiaux auraient pu l’abattre à tout jamais, la montée du communisme et la guerre froide avaient les ingrédients pour fragiliser la démocratie, le sang versé, la douleur, la peur, la famine et la destruction laissés par les guerres civiles et les révolutions pouvaient sonner le glas des États de souche européenne − comme pour la France révolutionnaire, des années qui parurent des siècles, où l’orage ne semblait pas vouloir prendre fin, mais qui un jour vit réapparaître les rayons de soleil qui redonnèrent ses lettres de noblesse à ce pays admiré de tous. Il y aura donc toujours de l’espoir. Les nationalistes auront le dernier mot s’ils agissent intelligemment. Cette lutte sera différente d’un pays à l’autre, d’une région à l’autre. Mais une réalité se dessine et devient incontournable : pour sortir du marasme mondialiste, pour préserver en quelque sorte nos traditions, notre mode de vie et notre âme collective, l’immigration de masse doit impérativement cesser. C’est encore plus vrai pour un Québec francophone marginalisé, nageant dans une mer anglophone et assimilatrice. Il est comme une île perdue dans l’immensité océanique. Notre anglicisation s’accélère, des mosquées salafistes poussent un peu partout, nos symboles sont mis à la poubelle, l’antiracisme blanc s’impose sans gêne chez nous comme ailleurs.  

Le nationalisme québécois peut prendre plusieurs formes, tous plus admirables les unes que les autres : la souveraineté politique, la défense du français, l’achat local, l’amour du patrimoine, une éducation nationaliste de qualité etc.  Nous devons continuer à y travailler sans relâche. Mais pour survivre en tant que nation car oui, nous en sommes à ce stade critique, notre devoir en tant que patriote est de d’abord prioriser la démographie en solidifiant notre emprise sur les institutions politiques et en maintenant notre avantage numérique sur notre propre sol, c’est-à-dire en réduisant drastiquement les seuils d’immigration. C’est par là que réside notre salut.

L’exercice du réel vient contredire le discours rose bonbon des mondialistes. L’immigrationnisme effréné des dernières années aura ébranlé le tissu social de plusieurs pays européen. Le Québec n’y échappera pas. Sans oublier les charges additionnelles pour un État de plus en plus inhumain et désorganisé. Mais la gauche mondialiste persévère dans son ambition d’imposer son idéologique et sa domination. Pour y arriver, elle doit affaiblir l’Occident tout en faisant table rase de ses symboles les plus importants. C’est entre autres par l’immigration de masse qu’elle espère y parvenir. Elle mettra de l’avant ses appels à la diversité devant toute autre chose : devant le féminisme, la justice, la paix sociale ou la défense des ouvriers et des petits salariés. Elle banalisera le voile islamiste, favorisera les accommodements religieux, aggravera la crise du logement, appuiera l’immigration illégale.

Les nationalistes doivent se ressaisir et se préparer à une guerre culturelle éreintante. Ils auront à s’outiller intellectuellement pour réussir à débattre efficacement des enjeux cruciaux de notre époque. Au Québec, les débats sur l’immigration, impensables il y a à peine cinq ans, deviennent aujourd’hui plus fréquents. On le doit au travail acharné de quelques patriotes qui surent se démarquer. Lors de la dernière course à la chefferie péquiste (2020), la question de l’immigration a été largement discutée et elle continuera de faire les manchettes un peu partout dans le milieu politique québécoise. Plus qu’ailleurs au Canada du moins. 

Le déclin de l’Occident voudrait dire que nous reculerions après des siècles de progrès et d’évolution artistique, architecturale, scientifique, technologique et démocratique. Les nationalistes doivent partir en croisade contre le wokisme et la pensée mondialiste dominante. Nos racines et notre culture historique nous rassemblent, nous unissent, nous rendent plus forts. C’est ce que la gauche mondialiste (et régressive) veut éliminer. Barrons-lui le chemin. 

J’ai visité encore une fois cette année quelques coins de notre beau Québec. La poésie qui émane du paysage et la splendeur de notre patrimoine me séduisent à tout coup. C’est d’être parmi ses compatriotes des régions, se sentir vraiment chez soi, sur son sol natal. Nos régions sont, pour le moment, quelque peu épargnées par l’afflux d’immigrants. Certains nationalistes croient, le plus sérieusement du monde, que nous devrions disperser un peu partout sur notre territoire les immigrants que nous recevons. Pour qu’ils s’intégrèrent mieux et pour soulager Montréal, affirment-ils, mais cette idée farfelue cadre avec ce dessein d’annihiler la majorité historique québécoise. Les nationalistes devront ici aussi intervenir : l’immigration de masse ne doit pas atteindre les régions. Nous devons, dans une certaine mesure, se résigner à ce qu’une immigration importante atteigne une métropole mondiale comme Montréal. De toute époque, les métropoles attirent une pléiade de gens venus y refaire leur vie. Le cosmopolitisme les caractérise, c’est dans leur nature. Cependant, il est possible voire souhaitable d’y établir des paramètres pour en venir à atténuer les impacts négatifs. Le laxisme du gouvernement québécois à cet égard est malheureusement palpable et caricatural. Les régions, elles, se définissent autrement. Ce sont nos racines profondes, notre cœur et notre âme, la signature de notre identité historique, notre havre de paix. Nos symboles et nos traditions y sont ancrés. Les régions incarnent le Québec, incarnent qui nous sommes, nous dessinent. Elles dévoilent au monde entier qu’il existe, au nord de l’Amérique, un peuple d’origine française et catholique. Pourquoi venir y planter les premières graines de notre disparition définitive ? Si les régions sont elles aussi contaminées par le mondialisme, où pourra-t-on vraiment se sentir chez soi ? Les régions racontent tant de choses avec leurs paysages pittoresques où tout à coup l’église et le presbytère apparaissent comme des étoiles tombées du ciel. Sur la route, en voiture, ils m’attirent comme un aimant. Ils furent longtemps pour les habitants d’un village le centre de l’univers, là où le temps s’arrêtait un moment, où tous se rassemblaient pour perpétrer les traditions, tisser des liens, forger les caractères, s’amuser, fraterniser. Encore aujourd’hui, ces bâtiments parfois centenaires rayonnent. Comment ne pas être impressionné devant la beauté de nos trésors patrimoniaux ? Aimons nos régions, contribuons à leur essor, préservons leur magie. Un patrimoine riche que nous devons mettre en valeur et aduler encore et toujours. 

Le mondialisme est en train d’éteindre notre flamme patriotique et d’effacer les pages poétiques de notre épopée en Amérique. Le moment est venu de chanter en chœur l’amour de la patrie. Les croisés patriotes devront pointer leurs épées imaginaires sur les misérables qui veulent la dépouiller et combattre. Pour que ce lopin de terre nous appartienne à jamais. Pour honorer la mémoire de ceux qui l’ont labouré et défendu. 

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2 Responses

  1. Excellent article! L’avenir appartient aux patriotes fidèles à Dieu! À plus petite échelle, la guerre civilisationnelle contre le multiculturalisme passe aussi par la descendance! J’ai été chanceuse de rencontrer un homme de famille et nous avons déjà plusieurs enfants: nous sommes amateurs d’histoire tous les deux et nous faisons l’école-maison. Ils sauront d’où ils viennent et qui ils sont vraiment! Merci pour votre contribution sur ces sujets si importants pour notre avenir!

    1. Merci pour les bons mots. Effectivement l’enjeu actuel prioritaire pour les patriotes est la démographie. Je suis actuellement sans enfant; j’espère rencontrer, un jour, comme vous, la perle rare.

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