Une société occidentale qui se dit progressiste mais qui mène au totalitarisme. Une gauche moderne qui impose son totalitarisme au nom d’un prétendu progrès. Bienvenue au 21e siècle.
La gauche des années 60 et 70, celle qui jadis était nationaliste et humaniste, s’est transformée en ténor mondialiste pratiquant un ethnomasochisme gênant. Le nouveau millénaire a apporté le désordre et des mesures nocives pour la survie des nations de souche européenne, surtout pour cette petite nation canadienne-française isolée en Amérique du nord. Les politiciens, influencés par des lobbys de plus en plus revendicateurs et puissants, veulent faire table rase sur un passé jugé condamnable, pour le remplacer par une utopie mondialiste…et socialiste. Un gouvernement mondial à la sauce communiste en bref. La population, qui a été aveuglée et ramollie par une campagne propagandiste efficace, est indifférente face au sort réservé à son identité ethnique et à son mode de vie. En chassant l’Église catholique et en banalisant nos traditions et notre histoire, nous nous réveillons aujourd’hui avec le wokisme, branche radicale d’une gauche militante et stratégique, qui veut redessiner le monde à son image. Le mouvement woke a été en mesure de remplir le vide laissé par un catholicisme agonisant. Lorsque ces idéologues qualifient les Canadiens français de racistes ou de toute autre épithète gnangnan diffamatoire, plutôt que de jouer les victimes, de se mettre en colère devant une telle accusation ou pire encore, de s’autoflageller publiquement − ce qui revient à endosser la rhétorique victimaire des minorités ethniques immigrantes – ayons une réaction identitaire forte et sans équivoque. Une réponse ethnonationaliste de type chevaleresque, une croisade version contemporaine, une réplique métaphorique du « Je vous répondrai par la bouche de mes canons » de Frontenac. C’est être fier de qui nous sommes, de nos origines, de notre courage légendaire, de notre histoire héroïque, de notre capacité à être toujours là malgré les embûches et les trahisons, de crier à pleins poumons qu’il y a une présence française en Amérique depuis plus de 410 ans.
Notre peuple ne résistera et ne s’épanouira que s’il le veut bien. Par sa propre volonté et en se tenant debout comme le firent nos ancêtres : en faisant face à l’adversité, en joignant nos forces, en conjuguant nos efforts, en canalisant nos talents sur l’essentiel, en ne trahissant jamais les siens. Notre histoire politique fût ponctuée, hélas, de nombreuses divisions et guerres intestines qui nous ont fragilisées. C’est ce qui nous caractérise. Un peuple qui nage dans une mer anglosaxonne hostile ne doit jamais s’entredéchirer. L’ultrapartisanerie, véritablement née de la rivalité entre les rouges et les bleus du parlementarisme, a atteint en cette période covidienne un sommet inquiétant. Tout patriote a le devoir de porter un message unificateur et ferme à saveur traditionnaliste, à la différence de la haine véhiculée par le wokisme et le covidisme.
N’acceptons pas en tant que société libre la destruction de nos symboles et de ceux de nos adversaires. Le patriote québécois n’a pas à applaudir lorsque par exemple un monument honorant la mémoire de John A. Macdonald ou de la reine Victoria est malmené par la furie woke. Un excès de rage refoulé voire un esprit revanchard n’apportera qu’un négativisme malsain, des prétextes discutables et des arguments immatures. L’ethnonationalisme passe par la célébration de soi, non pas par des pleurs victimaires et de l’égocentrisme politique. Si aujourd’hui Macdonald, la Reine ou tout autre personnage anglo-saxon opposé à notre peuple voit leur monument massacré et déboulonné, demain, ça sera le tour à Cartier, Champlain, Maisonneuve. L’histoire, qu’elle soit anglaise ou française, doit être, aux yeux des petits génies du wokisme, réécrite de manière à correspondre à leurs desseins idéologiques. Ce révisionnisme orwellien devient la nouvelle mode. Que l’on le veuille ou non, ces personnages ont fait partie de notre histoire et rien nous autorise à jouer aux matamores et aux vandales de bas étage. L’érection d’un monument est le fruit d’humains comme nous qui par ce simple geste honorifique, voulurent exprimer leur reconnaissance et leur amour. Ils avaient leurs raisons, leurs réalités. Qui sommes-nous pour les juger ? Agissons en vrais gentilhommes car nous, Canadiens français, tenons en estime nos rivaux, savons pardonner et respectons le passé. C’est justement par nos valeurs judéo-chrétiennes qu’entre autres nous nous définissons. Notre belle âme française à l’avant-plan. Ne soustrairons pas, gardons en place ces figures rappelant oui, quelques-unes de nos défaites les plus cruels et quelques-uns de nos malheurs, mais évoquant aussi parallèlement nos luttes héroïques et le sang versé pour la défense de la patrie. Additionnons donc, faisons jaillir des mains de nos artistes et de nos sculpteurs le visage de nos pères et mères, de ceux qui ont permis à cette race unique d’être encore là, multiplions ces hymnes à la beauté de l’épopée canadienne-française, faisons briller la lumière divine des temps anciens, retentir le tonnerre laurentien et exploser les feux d’artifices identitaires. Dressons une, dix, cent, mille répliques de ces œuvres magnifiques jonchant la colline parlementaire québécoise, ces témoignages à François-Xavier Garneau, à Honoré Mercier, à Louis-Joseph Papineau, à Louis-Hippolyte Lafontaine, à Maurice Duplessis. Faisons apparaître d’autres figures marquantes de notre histoire. Lionel Groulx par-ci, Arthur Buies et Ludger Duvernay par-là. Ces précurseurs qui ont marqué la ligne du temps, ceux qui se levèrent pour nous et qui rappellent au monde entier que nous existons, qu’un petit peuple débrouillard traversa ce grand continent et y laissa ses empreintes. Laissons l’éclat de la chandelle canadienne-française bien en vie pour que les générations futures n’oublient jamais ce noble peuple.
« Une race, écrit-il (il cite Clovis) meurt par une série de petits abandons et de petites lâchetés. En vrac, l’humiliation du port du masque pour lutter contre une maladie sans malade, l’usage quotidien d’anglicismes […] le recours à Hollywood pour offrir un univers intérieur à nos enfants alors que notre mémoire est riche de héros à imiter et d’histoires à méditer […] Diverses attitudes qui tissent la trame vénéneuse de l’oubli de soi, petites lâchetés additionnées qui produisent l’ectoplasme sans race, ni sexe, ni dignité : le citoyen du monde, c’est-à-dire de nulle part […] D’abord donc refaire un peuple. Une conscience nationale faite de fierté nous aidera à réformer notre état social [1]. »
La voie à suivre pour les Canadiens français est celle d’un réveil nationaliste, d’une confiance renouvelée en leur âme française, de l’ivresse d’appartenir à une culture française millénaire enviée de tous. À nous de tenir le flambeau de la patrie bien haut comme le firent nos valeureux ancêtres. Ce travail débute d’abord par une prise de conscience personnelle puis peu à peu, entre nous, entre citoyens, le cœur de la nation, par une solidarité fraternelle, de l’entraide, de petits gestes quotidiens en faveurs des siens, de ses semblables ; une camaraderie ethnique pour épouser une cause, celle de consolider et défendre notre peuple, son patrimoine, sa langue, sa foi, ses traditions, son milieu de vie. La force du nombre aura assurément un impact et influencera une classe politique électoraliste à la ramasse. Depuis 50 ans, la gauche, qui s’est radicalisée, s’est infiltrée progressivement dans chacune des sphères de la société : le milieu politique, l’éducation, les médias traditionnels, les syndicats, les artistes, les intellectuels, le sport professionnel, les entreprises privées, les organismes, les institutions, etc. Sa patience fait que maintenant l’élite, celle qui guide les décideurs, impose partout sa vision gauchiste et mondialiste. L’immigrationnisme actuel n’a jamais été approuvé démocratiquement, il a été commandé en haut lieu. Cette élite nouveau genre collabore avec une espèce d’oligarchie ploutocratique qui a su instrumentaliser un virus à des fins d’abord capitalistes mais aussi de contrôle social. Ils veulent un monde sans frontière et la fin des nations. Le profit par le marché global pour certains, l’application d’une doctrine politique construite autour du chaos engendré par le mondialisme pour d’autres. Une société de consommation sans âme et sans noyau commun où les citoyens recherchent le confort et deviennent facilement manipulables.
Les patriotes doivent intervenir et réinvestir les champs décisionnels. Le gouvernement québécois devrait être celui qui, fondamentalement, défend nos intérêts nationaux. La Confédération de 1867 a donné au Québec un État français somme toute souverain sur bien des points. Nous avions notre destinée entre les mains, il suffisait alors d’utiliser de manière lucide ce nouvel outil politique. Le premier ministre québécois devenait le pilier, le leader, le capitaine du bateau amiral des Canadiens français. Bien qu’imparfaite, la Confédération nous permettait de réaliser la plupart de nos rêves et de consolider l’avenir de notre nation. Malheureusement, la classe politique a échoué misérablement et a même spolié et trahi son propre peuple. Elle a toujours été à la base de nos problèmes. Par sa médiocrité, sa corruption intellectuelle, son copinage, sa partisanerie, son opportunisme et son égocentrisme, elle nous nivelle vers le bas. Surtout depuis les année 1960. Elle n’a jamais vraiment eu à cœur les intérêts du peuple, les principes élémentaires de la démocratie et la préservation de notre identité historique. Il eut bien Honoré Mercier, Maurice Duplessis, Daniel Johnson père, René Lévesque et Jacques Parizeau qui surent rallier une certaine fibre nationaliste, mais ces moments, quoique superbes, furent éphémères et insuffisants pour pouvoir insuffler un nationalisme durable. Il n’en faut que peu, pourtant, pour rallumer cette flamme restée malgré tout incrustée en nous, cette flamme qui, par la nature de notre situation géopolitique, est ancrée à l’intérieur de nous. Notre classe politique – principalement celle des vingt dernières années – a fait de notre coin de pays d’une beauté exceptionnelle et d’une richesse culturelle singulière le théâtre de l’un des pires régimes bananiers de la planète. Avant l’avènement de la social-démocratie moderne, les gouvernements, quoique bien souvent mesquins et magouilleurs, souhaitaient sincèrement œuvrer au salut de la race et au bonheur du simple citoyen. Maintenant le gouvernement québécois, déguisé en succursale mondialiste et en monstre bureaucratique, ne cherche qu’à raffermir son pouvoir, à nourrir la bête et à promouvoir un agenda mondialiste antipeuple. Les partis politiques dits nationalistes, qui autrefois comprenaient l’importance de la lutte identitaire, pratiquent désormais un nationalisme civique, concept aseptisé d’un nationalisme devenu mou, version insignifiante d’un nationalisme vidé de tout son sens philosophique, nationalisme fourre-tout d’une réponse politiquement correct qui vise à se faire accepter par la bien-pensance gauchiste. Certains nationalistes (particulièrement les péquistes et les bloquistes), de peur d’être pointés du doigt et ostracisés, se prostitueront donc pour ne pas sortir de la pensée unique qui ne reconnait que le mondialisme de forme socialiste – et ses dérivés que sont le multiculturalisme absolu, l’immigrationnisme fou et le culte à la diversité. Une société qui a d’un côté, une gauche naguère solidaire et ouvrière métamorphosée en alliée des grandes corporations et des multinationales, et de l’autre une droite patronale immorale et déracinée attirée que par le gain et une main d’œuvre bon marché; une gauche et une droite faisant équipe pour contrer le nationalisme et pour favoriser un immigrationnisme infini.
C’est ainsi que notre islamisation s’accélère. La gauche woke, qui la voit d’un bon œil, se déchaîne contre le catholicisme et ses tentatives passées d’évangélisation continentale. Que le Québec porte en son sein l’intégrisme islamique lui importe peu. Elle espère la mort de l’Occident. Le Québec plus réfractaire au mondialisme et sujet à des poussées identitaires, n’échappera pas à cette tendance occidentale − cette gauche ne fera que redoubler d’ardeur en s’acharnant de manière vicieuse sur le soi-disant racisme et la présumée branchitude d’un Québec poussé à ses derniers retranchements. Elle travaille à détruire un à un nos symboles. La gauche a rendu nos villes – surtout les métropoles et ses banlieues, endroits où le cosmopolitisme domine – dangereuses et sales. La racaille pullule désormais nos rues. La charia islamique s’imposera dans des zones de non-droit réservées à la seule communauté musulmane. La gauche radicale installe le chaos dans l’espoir de se présenter ensuite comme étant le « sauveur » de la nation.
Et que font nos gouvernements ? Ils favorisent les changements démographiques et renient leurs devoirs et leur loyauté vis-à-vis les citoyens. L’État s’avère être fort et impitoyable lorsqu’il s’agit de mépriser et d’accabler le citoyen ordinaire mais devient tout à coup gentil et malléable devant la racaille et les coups d’éclat répétés d’une gauche anarchiste. Nous sommes à l’ère où un passeport vaccinal dans notre propre pays est nécessaire pour pouvoir entrer dans divers établissements ou pour voyager tandis que les autorités laissent les frontières grandes ouvertes pour accueillir des milliers de réfugiés souvent incompatibles avec nos valeurs occidentales, des immigrants illégaux et toute personne désirant s’établir ici. Le rôle d’un gouvernement n’est pas de nous protéger d’un virus ou des choses banales de la vie. Nous lui demandons de garantir notre souveraineté nationale, de surveiller nos frontières et de s’assurer que les forces de l’ordre s’occupent des vrais criminels.
La crise covidienne a redessiné notre société. Nous ne sommes plus dans une guerre à l’ancienne entre États qui cherchent à conquérir du terrain mais dans une guerre orchestrée contre les individus, les petits entrepreneurs et les peuples. Le mondialisme et le covidisme comme armes de destruction massive. C’est l’union d’une certaine droite – patronale – et d’une certaine gauche – mondialiste – qui encourage l’immigrationnisme et nous dirige vers l’identité numérique, outil de contrôle par excellence d’un futur État autoritaire. C’est la droite qui abandonne ses principes de libertés et de démocratie et la gauche qui favorise le règne de l’argent et qui embrasse la soumission du peuple aux plus puissants et à la technologie (une robotisation et un transhumanisme qui entrent en contradiction avec la classe ouvrière, celle pour qui elle prétend se battre). L’Occident débute sa soviétisation ou sa conversion à un régime semblable au communisme chinois. En voyant pousser les tours à condos et les complexes pour personnes âgées, des immeubles sans charme ni chaleur humaine, nous ne pouvons nous empêcher d’y voir des répliques futuristes ou 2.0 du communisme soviétique bétonné. Tous entassés dans un modèle orwellien-huxleyien.
Le discours à contrecourant, même s’il est ponctué de vérités et d’un grand réalisme, est propre à effrayer des êtres humains anxieux à la recherche de sécurité. La crise covidienne a chamboulé notre société mais a surtout amené de nouvelles dynamiques sociales et de nouvelles manières de voir et analyser le monde. De toute époque, des auteurs, des philosophes et des théologiens tentèrent d’interpréter le présent et de prévoir l’avenir. Chacun avait sa théorie, ses explications et ses thèses. Le contexte actuel amène à revoir plusieurs concepts : des certitudes et des dualismes idéologiques que nous pensions durables et inflexibles n’existent plus ou du moins, doivent être reconsidérés. Nous pouvons expliquer le présent en apprenant des erreurs du passé et en dépoussiérant les livres d’histoire. Mais l’exercice du réel fait que des bouleversements périodiques complexifient une société qui réclamera des esprits analytiques développés, des espaces pour débattre sainement et la mise en place du doute comme pièce maîtresse de la réflexion humaine. La société bouge parfois trop vite et du recul sera nécessaire pour en comprendre les soubresauts les plus extrêmes. Il y a cette alliance inédite entre une frange de la gauche et une frange de la droite, puis ces droitards qui désenchantèrent devant un capitalisme devenu sauvage et de plus en plus inhumain et immoral alors que d’autres crachèrent sur nos libertés fondamentales et s’avérèrent être des partenaires des gouvernements. Le changement de paradigme politique provoqué par la Covid-19 a aussi vu des gauchistes devenir de farouches partisans des corporations pharmaceutiques et bancaires et d’autres qui regrettèrent l’intrusion abusive des gouvernements dans nos vies en souhaitant par le fait même plus de libertés et de responsabilités individuelles. De nouvelles définitions de la gauche et de la droite ? De nouveaux antagonismes ? La mondialisation contre le patriotisme ? La liberté contre la sécurité ? L’individualisme contre l’étatisme ?
La dérive de la gauche moderne est un phénomène qui prend de l’ampleur. Il est encore imprévisible et sujet à plusieurs interprétations et prévisions. Mais le wokisme avance parce que la société reste muette devant ses frasques. L’infiltration gauchiste, encore elle, a permis à ses adeptes de voir grand et d’exploiter les faiblesses de ses adversaires. Son extrémisme fait peur et ultimement, créera une brèche dans la famille gauchiste. La gauche mangera la gauche. C’est pourquoi la droite nationaliste doit se tenir prête, se rassembler et passer outre les attaques à ses dépens. Elle finira par triompher. La gauche se ridiculise et ses contradictions deviennent de plus en plus évidentes. Son hypocrisie fait en sorte par exemple que sa défense des minorités est conditionnelle à une idéologie bien arrêtée. Elle est, autrement dit, à géométrie variable. Dans une guerre de l’information, les images sont importantes. Jouer avec les mots, les concepts (celui par exemple de la majorité contre la minorité) et les émotions est une forme de terrorisme intellectuel, un système d’exclusion préprogrammé. Quand il s’agit de la majorité qui occasionne un préjudice quelque conque à une minorité ethnique, religieuse ou sexuelle, la gauche bobo réclame l’équité et le respect des libertés individuelles ; elle espère ainsi défaire l’emprise de la méchante majorité quitte à revoir les assises de la société. C’est une idéologie politique qui participe à la destruction du monde. Dans ce contexte, la majorité est l’oppresseur et la minorité est l’opprimé. Ce concept majorité/minorité (ou oppresseur/opprimé) fonctionne au double discours de la gauche. La gauche carbure à cette manipulation idéologique. Que la majorité, encouragée par des Covidistes enragés, isole et menace la minorité qui s’oppose aux mesures sanitaires abusives n’a par contre ici plus aucune importance. Si la minorité qui est maltraitée contrevient au narratif officiel de la gauche ou ne cadre pas avec la pensée dominante de l’intégrisme sanitaire et mondialiste, elle sera ridiculisée, souillée de ses droits et tassée. En bout de ligne, la gauche souhaite, avec le mondialisme et le covidisme (et même l’écologisme), la création d’un monde nouveau que l’on devine tyrannique.
Le Québec doit nager à travers ce cadre politique complexe et a donc des défis à relever. Au-delà des équations politiques, des luttes philosophiques et du brouhaha sanitaire, notre peuple doit être d’abord hanté par une seule pensée, celle de résister en tant que nation. Il doit concentrer ses efforts sur les moyens à prendre pour réussir cette tâche essentielle : prioriser la question démographique en mettant fin à l’immigration de masse et en favorisant la réémigration, arrêter notre anglicisation, retrouver nos repères identitaires, prendre soin de notre patrimoine, etc. Nous nous inspirions de la France, notre ancienne mère patrie, de ses Lumières, sa culture, ses racines gréco-romaines, ses valeurs humanistes et son âme française pour venir y apporter ici sa grandeur. Aujourd’hui encore, le Québec s’en inspire beaucoup (un peu moins depuis que la culture états-unienne devint un incontournable), mais nous copions ses mauvais côtés, ses travers, ses pires idées et principes – sa laïcité totale, son socialisme, son immigrationnisme, son islamisme, son misérabilisme, son écologisme, son despotisme covidien. Les Lumières de la France sont éteintes, celle qui fut une étoile dans le firmament humain s’est convertie en une espèce de trou noir, une terre qui s’ensauvage et multiplie les agressions liberticides.
La patrie doit guider notre action politique. Elle doit devenir un automatisme politique, un réflexe décisionnel. Se laisser distraire par un parti politique, un lobby, des intérêts privés ou financiers, l’amitié, une idéologie ou une influence étrangère mènera tout politicien à une forme d’infidélité nationale. La patrie, c’est l’apologie de ses origines, de sa race, de son patrimoine, de sa culture. Ce concept naturel chez l’Homme s’est évaporé aux profits du mondialisme et d’un faux progressisme. Répétons-le : les indépendantistes-nationalistes civiques font fausse route puisque seulement un ethnonationalisme canadien-français actif, celui à la base même du mouvement souverainiste, permettra la continuité et l’épanouissement de notre peuple. Les « bienfaits » d’une immigration francophone est un leurre immigrationniste parmi tant d’autres. Adil Charkaoui, Will Prosper et Ève Torres parlent le français mais se moquent furieusement de notre avenir national et des aspirations canadiennes-françaises. Ils ont leur propre agenda, qu’il soit communiste, islamiste ou antiraciste. Le nationalisme civique résulte du multiculturalisme, c’est un guet-apens pour souverainistes hésitants qui rapidement les transforme en esclaves d’une gauche radicale sans pitié. La plupart des immigrants francophones s’opposent à la souveraineté du Québec, nous traitent de racistes et nous cassent les oreilles avec un racisme systémique supposément présent chez nous. La démographie fait en sorte que le projet souverainiste s’effrite et que notre minorisation à même notre propre territoire s’accélère à un rythme bientôt irréversible. Adopter une vision ethnonationaliste n’est ni de la superficialité ni un caprice. C’est vital. Il faut être enraciné dans sa terre, dans sa chair, dans son histoire et dans l’amour des aïeux pour que le patriotisme (et l’idée de notre indépendance politique et culturelle) ait du sens, pour qu’à nouveau rejaillisse la sève patriotique, pour que notre devoir national fasse partie de nos vies.
Nos politiciens narcissiques semblent oublier que l’Assemblée nationale est notre assemblée, celle du peuple, non pas la leur. Nous les élisons. Nous sommes leur patron. Ils doivent travailler pour nous et avec nous. Nous ne devons donc pas plier devant la dictature sanitaire du gouvernement et nous devons sans cesse rappeler à nos élus leur rôle de protecteurs de la nation. La patrie dans la tête, la patrie dans le cœur, la patrie partout.
[1] Julien Langella, postface de l’Anthologie politique de Lionel Groulx (2021).